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lundi 23 juillet 2018

Éphéméride... 23 juillet - Décès d'Isaac Coffin en 1839

23 juillet 1839 :

Décès à Londres d’Isaac Coffin, propriétaire et seigneur des Îles depuis 1798. Il n’a séjourné qu’une seule fois dans l’archipel, tentant en vain de vendre ou louer les Îles aux États-Unis de 1822 jusqu’en 1828. Cette année-là, il demande vainement leur attachement à la Nouvelle-Écosse, dans l’espoir de voir le système judiciaire appliqué plus sévèrement. En 1832, une milice formée de 3 officiers, 87 miliciens et 55 « fusils » servait à tenir l’ordre. Un total de 4 générations de Coffin propriétaires se succédera.

Dix ans avant la mort d’Isaac Coffin, on dénombrait 1057 habitants aux Îles (195 familles, dont les deux tiers, sont nées dans l’archipel).

Le « Seigneur des Îles » réclamait comme rente annuelle à la population l’équivalent de 20 shillings ou 2 quintaux de morue par terre à perpétuité (pour 999 ans à compter de 1816). Les chefs de famille résistaient à ce paiement annuel et Coffin souhaitait l’établissement d’une cour judiciaire pour faciliter le recouvrement des dettes.

L’agent du « seigneur Coffin », John Fontana, applique en 1871, un congé de rentes de deux ans à ceux qui acceptent de s’établir à l’Étang-des-Caps et à « La Montagne » pour étendre les colons sur une plus grande superficie de terres défrichables. Cette mesure fait  suite à un grand courant migratoire des années 1850 qui voit plus de 400 Madelinots partir vers la Côte-Nord du golfe du Saint-Laurent pendant, qu’à l’inverse, des Miousse, Aucoin et Leblanc, Déraspe, dont les enfants sont nés en Nouvelle-Écosse (beaucoup de Chéticamp), apparaissent dans les recensements de la même période. Mais une grande partie de ces nouveaux terrains défrichés entre 1853 et 1872 n’appartiennent toujours pas aux Madelinots malgré l’abolition des droits féodaux en 1855. Plusieurs migreront encore en Beauce, au Lac-au-Saumon, Miramichi, Kénogami et Clark City entre 1886 et 1912, suivant ou non le Plan de colonisation du gouvernement.


Références: 

Jean-Charles Fortin et Paul Larocque. Histoire des Îles de la Madeleine, Les Éditions de l'IQRC, 2003, p. 100-109.

Pauline Carbonneau. Découverte et peuplement des Iles de la Madeleine, Humanitas, 2009, 260 p.

Brève histoire des Îles de la Madeleine par Carmen Leblanc, chercheur au département de linguistique de l'Université d'Ottawa, 3 p.







vendredi 27 octobre 2017

Éphéméride... 27 octobre - Le commis de la banque...


Modèle de billet émis par la Magdalen Island Bank, invention de Sir Isaac
Coffin au même titre que son token. Ce billet appartenait à la collection de
James Watt Junior (1769-1848) et fut vendu aux enchères en 2009
pour la somme de 11500$. Il ne s'agit toutefois pas du billet promissoire
 dont il est question dans l'article du jour.
.

27 octobre 1919 :

Le commis de la Banque Nationale est accusé d'avoir converti à son propre usage un billet promissoire de 1000$ de la Compagnie Wm. Leslie.

mardi 15 août 2017

Fêter 225 ans d'histoire acadienne aux Ïles-de-la-Madeleine - les immigrants français de L'ïle St-Jean et de Miquelon.

Août 1792: Arrivée d'un des premiers « grands » groupes d'Acadiens en compagnie de l'abbé Allain.


Il est un peu difficile d’authentifier  une date aussi importante que celle de l’arrivée des principaux groupes d’acadiens fondateurs aux Îles-de-la-Madeleine mais plusieurs écrits permettent de cerner les principales périodes d’arrivées de ces ancêtres.  À défaut de fixer une date, nous énumérons ici un certain nombre de ces écrits historiques pour baliser ces principales périodes et comprendre le choix de l’année 1793 plutôt qu’une autre, comme année de commémoration officielle.

Le premier registre
Tout d’abord, dans le premier registre de  paroisse en date du  27 juillet 1793, le Père Allain explique pourquoi des enfants nés l’année précédente ne sont baptisés qu’en 1793. Il utilise la formulation suivante : « à défaut d’église et de saintes huiles », il ne dit pas « à défaut de prêtre ». Il faut noter que les Îles furent desservies par une succession de prêtres missionnaires jusqu’à l’arrivée du Père Allain dont l’année de référence est 1792 selon une lettre du missionnaire Lejamtel, mais 1793 selon les écrits du Père Alfred E. Burke (the Burke Chronicles).

Bien que l’abbé Leroux exerça avant lui une présence cruciale pour que les engagés de Gridley rapatrient leur famille sur les Îles, de 1774 à 1793, l’arrivée du Père Allain accompagné d’une masse plus importante de nouveaux colons sera celle qui marquera la mémoire des Madelinots. Sa présence sur une base annuelle avec, de surcroît, une petite église pour réunir ses paroissiens, font de l’année 1793 celle de la commémoration habituelle de l’arrivée des familles fondatrices.

Correspondance du missionnaire Lejamtel à son évêque
Le 4 juin 1793, Lejamtel écrivait, pour la première fois, au nouvel évêque de Québec Monseigneur Hubert : « ... j’étais le troisième missionnaire des îles Saint-Pierre et Miquelon, près de Terre-Neuve, et j’aurais dû échapper à cette loi inique ; mais la Divine Providence ne voulut pas que j’en sois exempté plus que les autres. À deux reprises j’ai refusé de signer le serment “à la République française”, mais à mon troisième refus, ma vie aurait été en danger si je n’avais pas cherché refuge en terre étrangère. L’officier commandant de la garnison m’ordonna de prêter serment ou de quitter sur-le-champ. L’autre missionnaire, monsieur Allain, partageait ma foi, et nous avons fui aux îles de la Madeleine au mois d’août dernier (1792). Ensuite, je me suis rendu à Halifax voir le révérend Père Jones, qui nous a installé monsieur Allain et moi, missionnaires dans les régions de la Nouvelle-Écosse. Monsieur Allain a obtenu la charge de Chéticamp et les îles de la Madeleine, et moi, celle d’Arichat et Tracadie ».

Correspondance du Lieutenant gouverneur Macarmick
Le 1er novembre 1792 dans la lettre qu’il écrivait à son supérieur Henry Dundas,William Macarmick, Lieutenant gouvemeur du Cap Breton,  lui parle d’une lettre qu’il a reçue de Lejamtel où il lui raconte son infortune dans les mêmes termes que ci-haut, mais il ajoute qu’il a déjà prêté serment d’allégeance à Sa Majesté britannique en Nouvelle-Écosse. Macarmick termine son rapport en soulignant qu’il pense permettre à Lejamtel de passer l’hiver en attendant une décision favorable de Sa Majesté.

Recensement d’un agent de Coffin
Un recensement des agents de Sir Isaac Coffin, conservé aux Archives du Nouveaux-Brunswick, permet de confirmer la présence de 5 familles d’Acadiens dès 1791, soient des Thério (Thériault) à Havre-aux-Maisons, Un Vigneau à Havre-Aubert et un Grenier à l’Ile d’Entrée!  13 familles seraient ensuite arrivées en 1792, 14 autres en 1793, un en 1794 et 8 en 1804, alors que l’abbé Alain reprend une charge de missionnaire.  Ce recensement, non daté mais dont l’original serait signé par Coffin lui-même, dénombre 223 personnes aux Îles à ce moment.

Les chroniques de Père Alfred E. Burke (The Burke Chronicle) à l’évêque de Charlottetown
Un cinquième élément vient s'ajouter à toutes ces informations, soit celui de la présence du missionnaire Leroux, avant celle de l'abbé Allain. La lecture de Burke Chronicles révèle ces faits importants : En 1885, le père Burke, ordonné le 30 mai de cette année et nommé assistant à la cathédrale et secrétaire de l'évêque de Charlottetown, entreprend une biographie des paroisses de l’évéché, incluant celle des Îles.  Dans son récit, quatre familles françaises résidant à St. Peters' Bay à l'Île-du-Prince-Édouard ( Boudreault, Chiasson, Lapierre et Cormier) acceptent d’habiter aux Îles sous les ordres du colonel Gridley sous condition d’avoir un prêtre permanent et à ses frais. C’est donc au Québec que le colonel Gridley demanda et obtint les services de l'abbé Leroux, qui servi la mission jusqu'en 1793. 

Notons que le dictionnaire biographique du Canada mentionne que l’abbé Leroux arriva au Canada tard en 1773 ou à l’été de 1774 et que dès son arrivée, on l’envoya desservir une quinzaine de familles acadiennes à Havre-Aubert, aux Îles de la Madeleine. Il se partageait entre cet avant-poste et les établissements acadiens de l’île du Cap-Breton et de l’île Saint-Jean (Île-du-Prince-Édouard).

Toujours selon les écrits du Père Burke, les quatre familles pionnières furent bientôt rejointes par d'autres, et lorsque la première petite église fut construite au pied de la butte des Demoiselles, on dit que le nombre de ménages était de quinze, ce qui concorde relativement bien avec les recherches de Pierre-Cornélius Carbonneau et Rose-Delima Gaudet à partir souvent de sources orales, dans les années 60, de même que la liste des engagés de Gridley disant demeurer sur les Îles sous conditions d’y avoir un prêtre permanent. Voir l’article suivant sur l’époque Gridley dont une grande partie repose sur les écrits de Madame Pauline Carbonneau, qui offre généreusement son soutien pour l'histoire des Îles au Centre d'archives. Voir aussi la date de signature du serment d’allégeance.

Aussi, grâce aux recherches de Madame Chantal Naud à l'Université de Moncton, nous savons que la liste de ces engagés fut publiée en 1927 dans Société historique acadienne. Celle-ci reproduit l'original d'un document de 1765 conservé aux archives de Londres, écrit par l'agent de Gridley, F.S Allwright, et intitulé : "Answer to the several enquirys respecting the State of the Magdelen Islands and the Sea Cow Fishery there ". Une copie provenant de notes de cours de madame Naud, est reproduite ci-contre. Nous ne pouvons que souligner l'inestimable apport à l'histoire des Îles que constitue le fruit de ses recherches et l'enseignement qui en a découlé au cours des ans.



La petite église était un bâtiment de seulement vingt pieds de longueur: une partie de celui-ci était divisée pour servir d'habitation au prêtre. Avant que l'abbé Leroux ne retourne au Québec, plusieurs familles avaient émigré de Saint-Pierre-et-Miquelon vers les îles-de-la-Madeleine, et le nombre d'habitants dans la paroisse de Notre-Dame-des-Monts (comme on l'appelait alors) fut considérablement augmenté.

Dans Burke Chronicle, on mentionne que c’est en 1793 que l'abbé Allain arriva pour remplacer l'abbé Leroux, et le 5 janvier 1794, il convoqua une assemblée de ses paroissiens durant laquelle Louis Boudreault, Nicolas Cormier et Joseph Bourgeois furent élus marguilliers.

En 1797, l'abbé Allain quitta les îles-de-la-Madeleine et fut remplacé par l'abbé Lejamtel qui resta jusqu'en 1803, alors que l'abbé Allain revint et demeura un an, période au cours de laquelle il fut parfois assisté dans ses travaux par l'abbé Gabriel Champion.

En 1804, l'abbé Allain repartit. L'abbé Champion resta, et continua comme missionnaire aux îles-de-la-Madeleine jusqu’en 1807 quand l'abbé Allain revint jusqu’à sa mort en 1812.


Source:

Centre d’Archives régional des Îles (Traduction, recherches et textes pour cet article)


Citations et références :

Carbonneau Pauline. Découverte et peuplement des Îles de la Madeleine, Humanitas, 2009, p.69-72.

Della M. M. Stanley, « LE ROUX, THOMAS-FRANÇOIS », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 4, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 14 août 2017, http://www.biographi.ca/fr/bio/le_roux_thomas_francois_4F.html.

Falaise, Noël. Les Îles-de-la-Madeleine sous le régime français, Revue d'histoire de l'Amérique française, vol. 4 no 1, 1950, pp.17-18

Fonds AC1-S21 Chantal Naud – Lettre d’opinion de Charles Cormier en 2003.
Fonds AC1-S21 Chantal Naud -- 4, 2011, 15 sept. Cours IV Copie 2

GAUDET SR, Rose-Delima. La place de l’Église catholique aux Îles-de-la-Madeleine. Sessions d'étude-Société canadienne d'histoire de l'Église catholique, 1979, vol. 46.


Fortin, Jean-Charles et Paul Larocque. Histoire des Îles-de-la-Madeleine, IQRC, 2003, p.75-79

The Burke chronicles edited by Ernest MacDonald, 2007, p.225-228

Poirier, Michel. Les Acadiens aux îles Saint-Pierre et Miquelon. Moncton : les Éditions d’Acadie, 1984, p.7, 46 et cartes p. 23-25

 Société historique acadienne cahier no 29 (3)9, 1927, pages 369-372. 


Stuart R. J. Sutherland. "Richard Gridley" dans Dictionnaire biographique du Canada en ligne, 1771-1800 (Volume IV), consulté le 4 octobre 2012.

samedi 21 janvier 2017

Éphéméride... 21 janvier - Vente des Îles à des intérêts privés 1903

Le 21 janvier 1903:

L'édition du New-York Times du 22 janvier 1903 fait état de la vente par John T. Coffin, des Îles-de-la-Madeleine à un syndicat privé de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick. Le prix payé est de 70 000$ en plus des droits miniers qui sont de 32 000$.


Source: Traduction libre et recherche du Centre d'archives régional des Îles

mardi 21 juin 2016

Éphéméride... 21 juin - Décès de Richard Gridley, exploitant temporaire des Îles, en 1796

Source: image libre de droits modifiée
21 juin 1796 : Décès de Richard Gridley à Stoughton.


Le dictionnaire biographique du canada en ligne résume son rapport aux Îles-de-la-Madeleine ainsi:

"...en 1760, il présenta une requête à Amherst pour obtenir la concession des îles de la Madeleine dans le golfe du Saint-Laurent, ce qui lui permettrait de faire la pêche du phoque et du morse. Quoiqu’ Amherst ne pût émettre qu’un permis temporaire en attendant l’approbation du gouvernement britannique, Gridley se rendit dans les îles et, après avoir embauché des Canadiens et des Acadiens, il commença à pêcher. En 1763, il y avait 12 familles, cinq maisons, six vaisseaux et tout le matériel nécessaire pour transformer les prises en huile. Toutefois, les « dépenses considérables » qu’avait encourues Gridley n’aboutirent à rien ; à la fin de 1763, le Board of Trade refusa sa requête, vraisemblablement parce que l’on ne s’était pas encore décidé sur une politique d’ensemble concernant les pêcheries du golfe. Imperturbable, Gridley persista à aller régulièrement dans les îles ; en 1765 lui, quatre de ses fils et 22 Canadiens et Acadiens y pêchèrent pendant l’été..."  Richard Gridley s'occupa de faire signer les serments d'allégeance aux acadiens qui l'accompagnèrent.

Son fils Samuel, marchand à Bristol, continua mais en vain à solliciter la concession des îles au nom de son père et, en 1777, après que Gridley se fut joint aux insurgés américains, en son nom propre."

samedi 6 février 2016

Éphéméride... 6 février - Tenure des terres en 1890


Source: Extrait d'un bail de location de terre, Collection du Centre d'archives régional des Îles

06 février 1890 :

Rapport à l'Assemblée législative par un comité chargé d'étudier la situation de la tenure des terres aux Îles-de-la-Madeleine.

mardi 12 janvier 2016

Éphéméride... 12 janvier - Sanction de la Loi décrétant le rachat des terres aux Îles


Source: e-library Librairie nationale d'Australie
12 janvier 1895 :

Le gouvernement sanctionne la loi, votée en 1894, décrétant le rachat des terres aux Îles-de-la-Madeleine en créant le comté des Îles-de-la-Madeleine.



Une pétition de 138 Madelinots, le 6 février 1889, avait initié une enquête sur la tenure des terres, résultant en un rapport émis un an plus tard par le gouvernement.
Isaac Tristan Coffin, descendant de l'amiral Coffin, vend sa concession en 1902.

Malheureusement, faute d'argent, peu de Madelinots auront les moyens de se prévaloir des nouveaux droits de rachats de cette loi de 1895.

vendredi 2 octobre 2015

Éphéméride... 2 octobre - Les Îles à vendre pour 100 000$

2 octobre 1882:

Le New-York Times publie un long article annonçant la tentative de vente des Îles par le capitaine Coffin, descendant de l'amiral Isaac Coffin, au coût de 100 000$.  On y dénonce le système archaïque et féodal de tenure des terres qui tient en otage et pratiquement en esclavage, une population qui ne peut se développer sans être propriétaire des terres qu'elle cultive et des produits de la pêche qu'elle obtient. On mentionne que, déjà, trois générations de Coffin ont menées les Îles d'une main de fer et qu'il serait temps que cela cesse.

Traduction libre et condensée par le Centre d'archives régional des Îles, de l'article publié par le New-York Times, le 2 octobre 1882.

mardi 6 mai 2014

Le jeton des Îles-de-la-Madeleine - Magdalen Islands token



Le penny des Îles-de-la-Madeleine fut un des premiers jetons du Canada. Ce jeton de cuivre, l’un des plus lourds à avoir circulé au Canada, fut introduit par Sir Isaac Coffin lorsqu’il visita ses possessions nord-américaines en 1815.


Commandées vraisemblablement à Sir Edward Thomason de Birmingham, en Angleterre, il emporta toutes ces pièces aux Îles et les distribua sous forme de prêts aux pêcheurs locaux des Îles. On dit que déjà, en 1806, il aurait apporté les matrices de son penny lors de son séjour aux Îles, dans l’intention d’émettre sa monnaie. Ce jeton suppléait, dit-on, à la pénurie de pièces de monnaie dans les colonies où circulaient des pièces d’un peu partout. La valeur du token équivalaient à deux sous. Il souhaitait établir une monnaie et émettre aussi des sous (demi-penny), mais fut rapidement arrêté par les Britanniques qui lui rappelèrent que l’exclusivité de la création de la monnaie appartenait à la Couronne. Le statut de Baron ne donnait en effet nullement ce droit à Sir Coffin. Aucune autre pièce ne fut jamais émise que celle du Magdalen Islands token en 1815. Même si les Madelinots ont rapidement rejeté cette monnaie, son usage fut conservé en Nouvelle-Écosse pendant assez longtemps vu l’usure des pièces retrouvées aujourd’hui.

Seul l'état de conservation, sa rareté, l'offre et la demande ou les erreurs et variétés qui la compose, fait varier sa valeur. Les pièces qui ont déjà circulé se retrouvent entre zéro et 3000 $ et celles qui n’ont pas circulé peuvent atteindre jusqu’à 10 000 $. On peut trouver un descriptif de gradation sur le lien suivant. Le musée Victoria, en Australie possède un magnifique exemplaire de cette pièce.

Sur le dessus de la monnaie, nous retrouvons l’emblème d’un phoque alors que son revers montre une morue séchée et l’inscription "SUCCESS TO THE FISHERY" (succès aux pêcheries). Ces deux illustrations représentent bien les principales industries des ÎIes à cette époque. Dommage que Sir Isaac Coffin n’ait pas saisi la dure réalité des habitants de ces Îles autant que leurs ressources si convoitées.



Référence :


Archives du Centre d’archives régional des Îles:
The Magdalen Islands Tokent the Canadian Numismatic Journal, June 1963.
Turbide, François et Chantal Naud. Une page d’histoire, vol. 1 no 1, Îles-de-la-Madeleine, 24 avril 1998.


Topo web : www.numicanada.com et www.museumvictoria.com.au

mercredi 24 avril 2013

Éphéméride... 24 avril - Concession des Îles à Sir Isaac Coffin en 1798

Photo tirée du livre: Sir Isaac Coffin, Bart (1759-1839)
par Robert P. Tristram Coffin, 1951, p.2

24 avril 1798 :


Concession des Îles-de-la-Madeleine, par lettres patentes à Sir Isaac Coffin.

jeudi 1 novembre 2012

Isaac Coffin - Biographie

Photo tiré du livre: Sir Isaac Coffin, Bart (1759-1839)
 par Robert P. Tristram Coffin, 1951, p.2
Isaac Coffin / premier concessionnaire des Îles

Fils de Nathaniel Coffin, receveur général et caissier des douanes britanniques de Boston, et de Élizabeth Barnes, Isaac Coffin, fut le premier concessionnaire des Îles-de-la-Madeleine. Même si le colonel et commandant d'artillerie Richard Gridley, et ses fils, ont fait cette demande précédemment et pendant plus de 17 ans, ils n'ont pu obtenir qu'un permis d'usage des terres.

Né à Boston en 1759. Isaac a un frère du nom de John. Ce dernier fut un homme politique influent, un homme d’affaire prospère, juge, fonctionnaire et important propriétaire foncier du Nouveau-Brunswick.

Officier dit compétent et efficace, Isaac commande plusieurs bâtiments au large de Terre-Neuve, sur la côte du Labrador, en Virginie et aussi aux Antilles. Les nombreuses décorations et promotions qu’il reçoit témoignent de ses aptitudes. En 1786, il commande  le  «Thisbe» qui ramène au Canada le Général Britannique Guy Carleton, premier baron Dorchester, nommé pour la deuxième fois gouverneur du pays. Après avoir abandonné la marine à cause d’une blessure, Isaac Coffin sera au service de l’Angleterre, en Écosse puis en Corse.

En 1798, Georges III  accède à sa demande et lui concède officiellement les Îles-de-la-Madeleine : il est alors en service commandé à  Minorque, une île coloniale britannique des Baléares. Un an plus tard, soit en 1799, Coffin est chargé des réformes à apporter au chantier maritime de Halifax. En 1800, il retourne en Angleterre ou il cumule titres et décorations ; il y sera d’ailleurs fait officier général ainsi que député. Il décèdera en 1839, à Cheltenham, en Angleterre.

Bien que n’ayant fait qu’une seule et unique visite aux Îles-de-la-Madeleine, soit en 1806, ce premier concessionnaire qui a obtenu le titre de seigneur des Îles en promettant d'enrayer le florissant commerce illicite de la chasse aux morses et pêcheries du Golfe perpétré par les américains,  y a tout de même laissé sa marque. C’est lui qui, en 1815, fit frapper le « Magdalen Island Token », un jeton de deux sous qui fut alors surtout utilisé en Nouvelle-Écosse ; les madelinots avaient alors rejeté cette pièce de monnaie. Il fut aussi l'instigateur d'un billet de banque au nom de la Magdalen Islands Bank. À la mort d’Isaac Coffin, la concession sera transmise au sein de la famille Coffin jusqu’en 1902 ou à partir de ce moment, ce sont des particuliers et des compagnies qui en seront concessionnaire.


En 1958, grâce à la  persistance de Hormidas Langlais, député unioniste des  Îles-de-la-Madeleine sous le gouvernement de Maurice Duplessis, la loi favorisant le rachat des rentes constituée aux « Îles-de-la-Madeleine » est votée, mettant ainsi un terme à la question de la tenure des terres de l’archipel. Un modèle des contrats de location des terres qu'Isaac Coffin faisait signer aux Madelinots par l'entremise de son agent John Fontana est visible dans cet autre article.


Note:  D'autres précisions sur sa biographie sont disponibles sur le lien de l'encyclopédie Wikipédia et le chercheur trouvera plusieurs références sur site du Dictionnaire bibliographique du Canada en ligne et dans le livre 1793-1993, deux siècles d'Histoire, de l'auteure Chantal Naud. 

Autres références:

Collections du Centre d’archives régional des Îles :
The Magdalen Islands Token the Canadian Numismatic Journal, June 1963.
Turbide, François et Chantal Naud. Une page d’histoire, vol. 1 no 1, Îles-de-la-Madeleine, 24 avril 1998.


Topo web : www.numicanada.com et www.museumvictoria.com.au



vendredi 16 décembre 2011

Éphéméride... 16 décembre - Vente des Îles par Coffin


16 décembre 1902 :

Vente de la concession des Îles par Isaac Tristan Coffin, descendant de l’amiral Isaac Coffin, à W. G. Trait et al.  

Source : Collection Raynald F. Cyr

Déjà en 1822, l’amiral Coffin cherchait à se départir des Îles comme en fait foi une copie d’une lettre à Lord Bathurst vendue aux enchères en 2009 et faisant partie d’une collection privée des Îles


Notons qu’en 1903, c’est la Magdalen Island Company qui en faisait l’acquisition et en 1911, la Eastern Canada Fisheries. Au moment du rachat de cette dernière compagnie en faillite par William Leslie Cie, en 1924, c’est l’avocat Maurice L. Roy qui achète la concession des Îles.   

En 1948, c’est Aaron David Paltiel qui sera le dernier seigneur des Îles par son achat des titres qu’il gardera durant 10 ans avant de les revendre au Gouvernement du Québec pour 75 000 $.


Dans un texte historique de l’Assemblée nationale, on rappelle l’histoire * du régime des terres des Îles mais on semble dire que le dernier propriétaire, M. Paltiel avait acheté les droits d’un héritier de la famille Coffin, mais il semble plutôt que plusieurs entreprises et individus ont pu les exploiter en partie avant cette transaction :


*  Depuis 1798, les terres occupées aux Îles-de-la-Madeleine appartenaient, par lettres patentes du roi, à l’amiral Isaac Coffin. Les Madelinots étaient donc rentiers sur leurs propres terres, puisque les titres que Coffin avait fait signer à leurs ancêtres ne pouvaient être rachetés. Une loi du gouvernement Taillon, datée du 12 janvier 1895, avait voulu permettre aux habitants de racheter leurs terres, mais la plupart ne possédaient pas le capital nécessaire pour se sortir de leur état de rentiers. Le 18 décembre 1958, le premier ministre est fier d’apporter son aide aux insulaires en voyant le lieutenant-gouverneur apposer la sanction royale sur le bill 20, proposant le rachat des baux emphytéotiques à leur propriétaire, le constructeur montréalais Aaron D. Paltiel, qui les a rachetés d’un héritier de Coffin en faillite. Par cette loi, le gouvernement se porte acquéreur de tous les titres pour la somme de 75 000 $ et offre aux rentiers de racheter leurs terres moyennant le paiement de 45 % du capital correspondant.







vendredi 8 juillet 2011

Éphéméride... 8 juillet - Demande d'annexion des Îles à la Province

08 juillet 1889 : 

Demande des Madelinots à Honoré Mercier, premier ministre du Québec, lui demandant d'acheter ou d'annexer les Îles-de-la-Madeleine à la province de Québec.  La photo suivante est un extrait d'un contrat de location de 1882 (seule partie en français du contrat puisque le locateur devait signer sur une page dont les indications étaient rédigées en anglais et co-signées par l'agent des terres de Coffin, soit AM J. Fontana).

Extrait d'un contrat de location de 1882. Collection du centre d'archives régional des Iles. Don de Huguette
Vigneault, Sept-Îles, des archives de son arrière-grand-père.